Reliques

Si, le 15 octobre 1815, quand le navire jeta l’ancre au pied du rocher où l’Angleterre le déportait, l’empereur Napoléon se souvint de trois mots : – Sainte-Hélène, petite île, – qu’il avait tracés trente-cinq ans auparavant sur ses carnets d’écolier, il dut, d’un trait fulgurant de sa prodigieuse mémoire, évoquer son invraisemblable destinée. Sainte-Hélène, petite … Lire la suite

Le Sage de la Grande Armée

Juin 1792. La session des examens pour l’admission à l’École royale d’artillerie vient de s’ouvrir à Châlons-sur-Marne : l’illustre savant Laplace préside le jury, installé sur une estrade au fond de la salle, dominant des rangées de banquettes où se tiennent les candidats – toute une jeunesse d’élite, des Parisiens, des fils d’officiers – qui tant bien que … Lire la suite

Napoléon et la musique

À la vérité, celle que, à toutes, il préférait c’était la musique militaire, les fanfares, rythmées du ranplanplan des tambours, qui étaient le leit motiv des plus beaux jours de sa vie. Le matin d’Austerlitz, il avait ordonné, contrairement à l’habitude, que les musiciens resteraient à leur poste au centre de chaque bataillon. « Les nôtres, … Lire la suite

Le mariage forcé

Le futur duc d’Abrantès, Andoche Junot, alors simple lieutenant, se trouvant à Nice en 1794 joua un bien méchant tour à un jeune cavalier rencontré par hasard sur la grand-route. Celui-ci passait au grand galop de son cheval ; Junot, pour s’amuser, effraya la bête qui, se cabrant, jeta sur le pavé celui qui la montait … Lire la suite

Un autre Aiglon

Du lundi, 15 décembre 1806, acte de naissance de Léon, du sexe masculin, né le 13 de ce mois, à deux heures du matin, rue de la Victoire, n° 29, division du Mont-Blanc, fils de demoiselle Éléonore Denuelle, rentière, âgé de vingt ans et de père absent. Pour informer de cette naissance l’empereur Napoléon, un courrier … Lire la suite

Les maris de Marie-Louise

Une fille qui pouvait se flatter d’avoir été élevée selon les bienséances, était l’archiduchesse Marie-Louise, fille de l’empereur d’Autriche, celle-là même à laquelle les exigences de la politique destinaient la couronne impériale de France. Son grand plaisir, quand elle était enfant, consistait à courir dans la prairie d’Achauet à cueillir de la véronique pour faire … Lire la suite

Épisode de la Campagne de France

Le 3 février 1814, Napoléon entrait à Troyes. Il avait été l’avant-veille battu à la Rothière. On le vit traverser la ville, précédé de ses chasseurs, suivi d’un groupe d’aides de camp aux mines sombres et fatiguées. Les rues étaient désertes ; nulle acclamation pour le maître vaincu, pas un vivat pour les soldats qui défendaient … Lire la suite

L’évasion de « Bibi »

Bien véritablement les plus belles histoires, après celles d’amour, sont les récits d’évasions : l’ingéniosité qu’exige du prisonnier la combinaison de son plan, les travaux de démolition qu’il entreprend à l’aide d’une épingle ou d’une arête de poisson, sa ténacité, ses espoirs, ses angoisses quand, les préparatifs terminés, vient l’heure de la fuite, et aussi le … Lire la suite

Faux Napoléons

Tandis que les gens crédules, – de ceux qui ajoutent foi à ce que racontent les journaux – étaient persuadés que l’Empereur, embarqué par les Anglais à bord du Northumberland, le 7 août 1815, voguait vers Sainte-Hélène et devait avoir déjà passé l’Équateur, il se présenta, dans le courant de septembre, aux habitants d’un village de l’Isère : … Lire la suite

Le Tambour de l’Empereur

À quatorze ans, en 1804, Santini servait en qualité de tambour au bataillon des tirailleurs corses de Catagno qui tenait garnison à Antibes. Sa caisse au dos, il traversa toute l’Europe, battit aux champs, quand passait l’empereur, au camp de Boulogne, scanda la charge d’Austerlitz, campa sur les bords du Rhin, du Danube et du … Lire la suite