Faux Napoléons

Tandis que les gens crédules, – de ceux qui ajoutent foi à ce que racontent les journaux – étaient persuadés que l’Empereur, embarqué par les Anglais à bord du Northumberland, le 7 août 1815, voguait vers Sainte-Hélène et devait avoir déjà passé l’Équateur, il se présenta, dans le courant de septembre, aux habitants d’un village de l’Isère : … Lire la suite

La bête du Gévaudan

En quelle année les habitués de la Bibliothèque nationale virent-ils pénétrer dans la grande salle de lecture un prêtre vénérable, d’allure sévère et campagnarde, vêtu d’une soutane grossière et chaussé d’énormes souliers boueux ? La chose, si je ne me trompe, date d’une trentaine d’années ; elle ne passa pas inaperçue, car, tout de suite, la légende … Lire la suite

Histoire de brigands

Depuis la fin du Directoire jusqu’aux premiers temps de la Restauration, la Terreur persista dans la région riche en belles cultures qu’on appelait jadis le Santerre et qui s’étend de Montdidier à Péronne et d’Amiens à Beauvais. Durant ces vingt années, des bandes de mystérieux et insaisissables brigands ravageaient les campagnes, brûlaient les fermes, assassinaient … Lire la suite

Vidocq

Il est difficile de savoir s’il était grand ou petit, obèse ou décharné, beau ou laid, car il se montrait, suivant son caprice, gras, long, chauve, mince, court ou chevelu. Son portrait moral n’est guère plus aisé à écrire ; ses Mémoires – apocryphes – sont un ramassis de vantardises et de fantaisies. Que croire de ces … Lire la suite

M. Bouret, nouveau riche

On raconte que, dans le cours du XVIIIe siècle, M. le maréchal de Richelieu, gentilhomme accompli et parfait modèle des manières élégantes, visitait son petit-fils, alors duc de Fronsac, pensionnaire au collège Louis-le-Grand. Après s’être informé des travaux et des succès du jeune homme, il tira de sa poche une bourse de cent louis, somme dont il … Lire la suite

Les diamants de Mme de Léotaud

Dans l’hiver de 1836, deux jeunes filles, appartenant à la haute société parisienne – deux cousines, – se promenant avec une gouvernante aux Champs-Élysées, s’avisèrent qu’un homme les suivait avec insistance. C’était un très joli garçon, à la figure expressive et mélancolique « comme celle des moissonneurs des tableaux de Robert » ; sa taille était haute, élancée, flexible, … Lire la suite

Nuit d’auberge

Les histoires d’auberges, tellement appréciées au temps de nos bisaïeules, sont aujourd’hui, par la force des choses, passées de mode et reléguées au vieux répertoire. C’est dommage ; elles ont réjoui ou fait frissonner les générations abolies et offraient à l’art du conteur des ressources extrêmement variées : tout le monde a présente à la mémoire la … Lire la suite

Les trois Persans

Quand nos journaux illustrés nous montrent, – et la chose est fréquente, – ces reproductions d’instantanés représentant quelqu’une des nombreuses conférences où les diplomates des nations alliées discutent les grands intérêts de la société future, on ressent, à contempler ces images, une indéfinissable émotion, plus poignante, à coup sûr, que la simple curiosité. Le décor est … Lire la suite

Murée vive

Comme le vent sifflait sous les portes mal jointes et que l’un de nous, ayant soulevé le rideau de la fenêtre, avait constaté que la neige tombait, on se rapprocha du feu et l’on poursuivit la causerie. C’était dans un de ces grands châteaux sans style du nord de la France, qui sont noirs comme … Lire la suite

Fouché « filé »

À dix heures du soir, le 15 mars 1815, que s’effondrait le trône des Bourbons et que Napoléon marchait, à pas d’ogre, sur Fontainebleau, Monsieur, frère du roi, le futur Charles X, sortit des Tuileries, où l’on était dans les transes, et se fit conduire à l’hôtel de Mme de Vaudémont. Fouché s’y trouvait : Fouché, le régicide, … Lire la suite