L’Impératrice Joséphine

Il y a, rue d’Antin, dans une ancienne et aristocratique demeure, siège aujourd’hui d’une grande société financière, un vaste salon qui a conservé son pompeux et délicat décor du temps de la Régence ; lambris sculptés de vieux ors en deux tons à la façon de Boffrand, dessus de portes où planent des divinités mythologiques, dans … Lire la suite

Ce que l’on trouve au fond de la Bérézina

— Borisof ! L’employé du chemin de fer chargé d’annoncer le nom de cette station, sur la ligne Varsovie-Moscou, n’imagine certes pas combien son appel inattentif rend songeurs les Français qui se trouvent dans le train. Borisof est situé au bord de la Bérézina, à trois grandes lieues du village de Stoudienka où, en novembre 1812, la … Lire la suite

Le Pape à Paris

Le maire de la petite ville de Nemours, en Seine-et-Marne, s’appelait, en 1804 M. Girault, et c’était, au mois de novembre de cette même année, un homme bien affairé. Qu’on en juge : dès le 16, il avait appris officiellement par le Moniteur, que le Pape Pie VII, parti de Rome, le 2 novembre pour venir à Paris … Lire la suite

La redingote grise

Traversant un jour – il y a plus de quarante ans ! – la Cour du Louvre, j’assistai à un singulier spectacle : quelques hommes de peine chargeaient sur un fourgon une malle, un banc de bois, un petit lit en fer : ces choses avaient l’air misérable et vieux qu’ont les meubles à la pleine lumière de la … Lire la suite

Vidocq

Il est difficile de savoir s’il était grand ou petit, obèse ou décharné, beau ou laid, car il se montrait, suivant son caprice, gras, long, chauve, mince, court ou chevelu. Son portrait moral n’est guère plus aisé à écrire ; ses Mémoires – apocryphes – sont un ramassis de vantardises et de fantaisies. Que croire de ces … Lire la suite

Le Mameluk de l’Empereur

Il était célèbre à Paris par ses étincelants costumes orientaux, par les superbes chevaux qu’il montait, par la façon dont il caracolait en avant de l’escorte de l’empereur. On lui supposait une influence qu’il n’eut jamais : ce n’était qu’un domestique comme les autres, bien qu’il s’en défendît, et qu’il ne voulut recevoir d’ordres de personne … Lire la suite

Fouché « filé »

À dix heures du soir, le 15 mars 1815, que s’effondrait le trône des Bourbons et que Napoléon marchait, à pas d’ogre, sur Fontainebleau, Monsieur, frère du roi, le futur Charles X, sortit des Tuileries, où l’on était dans les transes, et se fit conduire à l’hôtel de Mme de Vaudémont. Fouché s’y trouvait : Fouché, le régicide, … Lire la suite

Le Colonel Comte Piontkowski

Il n’était pas colonel ; il n’était pas comte. À vrai dire on ne sait ce qu’il était, et pourtant, le voilà dans l’histoire. Sa vie, telle qu’il la relatait, avec variantes, n’était point banale. À s’en tenir à la meilleure version, il était, en 1808, sous-lieutenant aux hussards du roi de Saxe ; promu l’année suivante … Lire la suite

Secrétaire de l’Empereur

Un placide notaire de petite ville écrivit ses Mémoires, encore inédits, et pour toujours sans doute, car l’énorme cahier où ce brave homme consigna les impressions de sa vie sans aventures forme le plus somnifère manuscrit que j’aie lu. J’en ai retenu une anecdote ; une seule, que voici. À l’époque où il terminait ses études … Lire la suite