L’aventure de M. de Tromelin

C’était un gentilhomme breton, sous-lieutenant au régiment de Limousin et qui, émigré en 1792, avait fait, à l’armée des princes proscrits, toutes les campagnes du Rhin et de l’Ouest. Brave et aventureux comme les Français l’étaient alors, il avait échappé, par miracle, aux exécutions en masse des vaincus de Quiberon, avait profité d’un moment de … Lire la suite

Le Drouet normand

Le 31 juillet 1830, Charles X, avant de quitter le Grand Trianon où il s’était réfugié, fuyant la révolution que ses malencontreuses Ordonnances avaient déchaînée, eut avec ses ministres une dernière entrevue ; il les assura qu’il ne les rendait pas responsables des événements et les pressa vivement de pourvoir à leur sécurité. L’avis se trouvait bon, … Lire la suite

Gibier de bagne, M. le Comte de Saint-Hélène

Sur la place du Palais-de-Justice, à Paris, un jour de printemps de 1801, les badauds s’attroupaient autour du petit échafaud. On appelait ainsi, non point l’instrument des supplices si fort en vogue durant la Terreur, mais l’escabeau qu’on dressait pour servir à l’exposition des malfaiteurs. L’« exposition » était en effet, à cette époque, un complément de … Lire la suite

Vincent bonneau

C’était un monsieur « très comme il faut », et la bonne société de Senlis, si prudente et si réservée, se montra pour lui fort accueillante quand il vint, vers 1836, s’installer à Villemétrie, écart élégant de la ville. Comment ne pas admettre sans examen un homme qui portait la rosette de la Légion d’honneur, les croix … Lire la suite

Fouché « filé »

À dix heures du soir, le 15 mars 1815, que s’effondrait le trône des Bourbons et que Napoléon marchait, à pas d’ogre, sur Fontainebleau, Monsieur, frère du roi, le futur Charles X, sortit des Tuileries, où l’on était dans les transes, et se fit conduire à l’hôtel de Mme de Vaudémont. Fouché s’y trouvait : Fouché, le régicide, … Lire la suite

Le Colonel Comte Piontkowski

Il n’était pas colonel ; il n’était pas comte. À vrai dire on ne sait ce qu’il était, et pourtant, le voilà dans l’histoire. Sa vie, telle qu’il la relatait, avec variantes, n’était point banale. À s’en tenir à la meilleure version, il était, en 1808, sous-lieutenant aux hussards du roi de Saxe ; promu l’année suivante … Lire la suite

Cambriolage

Quand en 1782, l’architecte Gabriel eut élevé les deux beaux palais auxquels les Parisiens reconnaissants ont associé son nom et qui font un si somptueux décor à notre place de la Concorde, on s’accorda généralement à juger qu’ils produisaient assez bon effet, encore que nombre de vieux Parisiens regrettassent les champs et les garennes dont … Lire la suite