Le Tambour de l’Empereur

À quatorze ans, en 1804, Santini servait en qualité de tambour au bataillon des tirailleurs corses de Catagno qui tenait garnison à Antibes. Sa caisse au dos, il traversa toute l’Europe, battit aux champs, quand passait l’empereur, au camp de Boulogne, scanda la charge d’Austerlitz, campa sur les bords du Rhin, du Danube et du … Lire la suite

L’Impératrice Joséphine

Il y a, rue d’Antin, dans une ancienne et aristocratique demeure, siège aujourd’hui d’une grande société financière, un vaste salon qui a conservé son pompeux et délicat décor du temps de la Régence ; lambris sculptés de vieux ors en deux tons à la façon de Boffrand, dessus de portes où planent des divinités mythologiques, dans … Lire la suite

Ce que l’on trouve au fond de la Bérézina

— Borisof ! L’employé du chemin de fer chargé d’annoncer le nom de cette station, sur la ligne Varsovie-Moscou, n’imagine certes pas combien son appel inattentif rend songeurs les Français qui se trouvent dans le train. Borisof est situé au bord de la Bérézina, à trois grandes lieues du village de Stoudienka où, en novembre 1812, la … Lire la suite

Le Pape à Paris

Le maire de la petite ville de Nemours, en Seine-et-Marne, s’appelait, en 1804 M. Girault, et c’était, au mois de novembre de cette même année, un homme bien affairé. Qu’on en juge : dès le 16, il avait appris officiellement par le Moniteur, que le Pape Pie VII, parti de Rome, le 2 novembre pour venir à Paris … Lire la suite

La redingote grise

Traversant un jour – il y a plus de quarante ans ! – la Cour du Louvre, j’assistai à un singulier spectacle : quelques hommes de peine chargeaient sur un fourgon une malle, un banc de bois, un petit lit en fer : ces choses avaient l’air misérable et vieux qu’ont les meubles à la pleine lumière de la … Lire la suite

Histoire de brigands

Depuis la fin du Directoire jusqu’aux premiers temps de la Restauration, la Terreur persista dans la région riche en belles cultures qu’on appelait jadis le Santerre et qui s’étend de Montdidier à Péronne et d’Amiens à Beauvais. Durant ces vingt années, des bandes de mystérieux et insaisissables brigands ravageaient les campagnes, brûlaient les fermes, assassinaient … Lire la suite

Vidocq

Il est difficile de savoir s’il était grand ou petit, obèse ou décharné, beau ou laid, car il se montrait, suivant son caprice, gras, long, chauve, mince, court ou chevelu. Son portrait moral n’est guère plus aisé à écrire ; ses Mémoires – apocryphes – sont un ramassis de vantardises et de fantaisies. Que croire de ces … Lire la suite

M. Bouret, nouveau riche

On raconte que, dans le cours du XVIIIe siècle, M. le maréchal de Richelieu, gentilhomme accompli et parfait modèle des manières élégantes, visitait son petit-fils, alors duc de Fronsac, pensionnaire au collège Louis-le-Grand. Après s’être informé des travaux et des succès du jeune homme, il tira de sa poche une bourse de cent louis, somme dont il … Lire la suite

Les diamants de Mme de Léotaud

Dans l’hiver de 1836, deux jeunes filles, appartenant à la haute société parisienne – deux cousines, – se promenant avec une gouvernante aux Champs-Élysées, s’avisèrent qu’un homme les suivait avec insistance. C’était un très joli garçon, à la figure expressive et mélancolique « comme celle des moissonneurs des tableaux de Robert » ; sa taille était haute, élancée, flexible, … Lire la suite

Le Mameluk de l’Empereur

Il était célèbre à Paris par ses étincelants costumes orientaux, par les superbes chevaux qu’il montait, par la façon dont il caracolait en avant de l’escorte de l’empereur. On lui supposait une influence qu’il n’eut jamais : ce n’était qu’un domestique comme les autres, bien qu’il s’en défendît, et qu’il ne voulut recevoir d’ordres de personne … Lire la suite