Carmagnole

Dans l’hiver de 1801, l’hôtel de Mme de Santa-Croce, riche Espagnole habitant Paris, fut visité par des cambrioleurs qui enlevèrent tous les diamants de la dame. Le soir de ce jour-là, le premier Consul recevait aux Tuileries ; on causa du vol considérable dont tout Paris s’entretenait, Bonaparte assurant que les coupables seraient bientôt arrêtés, l’ambassadeur d’Espagne … Lire la suite

Mémoires d’un mort

Mémoires d’un mort, par le capitaine Friedrich, officier au régiment d’Isembourg : un livre bizarre, un homme étrange et un bien singulier régiment. Le régiment d’abord. C’était un corps allemand que le prince d’Isembourg levait pour le compte de Napoléon. Il lui était interdit d’y enrôler des Français et il remuait ciel et terre pour recruter … Lire la suite

L’Évêque et le Préfet

Victor Jullien était, en 1802, préfet du Morbihan. Méridional goguenard et voltairien convaincu, il avait été général des armées de la République, et Bonaparte l’avait nommé, à cause de « sa poigne », dans ce département lointain où, durant si longtemps, les prêtres insermentés et les chouans avaient dominé en maîtres. Le Morbihan était le royaume de … Lire la suite

Napoléon académicien

Au nombre des affections auxquelles est exposée notre pauvre humanité comptent la fièvre rouge et la fièvre verte. Elles se révèlent toutes deux par des symptômes à peu près semblables ; mais si la première – très répandue – sévit à des époques déterminées telles que l’approche du 1er janvier ou de la fête nationale, la seconde, plus … Lire la suite

Troubles de la circulation

Le mal remonte loin ; Paris n’est pas jeune et, à tous les âges, il s’est plaint d’un encombrement de ses artères. Déjà, aux premiers temps de sa croissance, lorsqu’il ne possédait, à proprement parler, qu’une rue qui le traversait du nord au sud, cette voie, était si étroite que, à certaines époques, vendanges ou moissons, … Lire la suite

Les poires de M. De la Quintinie

Si, sortant de Versailles par la route de Saint-Cyr, on tourne à gauche dès la barrière franchie, on rencontre, au bout de quelque deux cents pas, une superbe et noble grille qui n’a pas l’air de s’ouvrir fréquemment : elle est rugueuse de rouille et de lichens, un peu embroussaillée même, et son fronton est découronné … Lire la suite

L’appétit des Parisiens

Quand quelque chartiste avisé nous donnera enfin une histoire critique de la cuisine française, il ne devra pas négliger de nous renseigner sur les origines de ce grand art, éminemment national. Admirable sujet d’études et de méditations, et qui mérite d’être traité d’après les scientifiques formules de l’école, car ces origines furent des plus modestes, … Lire la suite